L’usage du large bande est une idée séduisante.
Largement défendu dans les articles précédents, le haut-parleur à large bande déçoit parfois aux extrémités du spectre. Le caisson de graves peut parfois venir le compléter, mais la question des aigus reste plus délicate. Cette constatation sous-entend que le grave ne serait qu’une affaire de volume déplacé et d’espace suffisant pour établir l’onde.
Dans un célèbre forum aujourd’hui disparu, cette thèse était poussée à l’extrême. Certains experts y défendaient l’idée que l’usage de haut-parleurs de sonorisation pour le bas du spectre représentait une référence. Nous avons d’ailleurs essayé. Les résultats furent probants. Nous n’avons toutefois pas réussi à conserver les enceintes fabriquées… Plus exactement : le prêt fut éternel. Bref, le grave ne se résout que par la taille de la membrane et du volume !
"Si c’est aigu, ce n’est pas grave", certes. Mais quels aigus ajouter à un large bande ?
Les essais ont été nombreux. Les bons résultats, rares. Pourquoi ? Parce que coupler deux haut-parleurs est un exercice multi-paramétrique.
Il y a d’abord la phase physique — ou plus précisément, le plan d’émission. Certains modèles des années 80, comme ceux de Cabasse, proposaient déjà un décalage physique des haut-parleurs. Ce premier paramètre est relativement facile à régler : il suffit de placer le tweeter sur un support mobile.
Mais, une fois la mise en phase mécanique réalisée, reste à définir un raccordement en fréquence. Et là commence le casse-tête des pentes et des fréquences de coupure…
6 dB par octave ? 12, 18 ? Coupure au-delà du raisonnable (20 kHz) ou recouvrement des deux courbes de réponse ? Là encore, les bons résultats sont difficiles à obtenir.
Alors, quel choix a réellement apporté une valeur ajoutée face à un large bande seul ?
Le seul qui ait donné satisfaction, c’est celui d’une compression coupée très haut, avec un simple condensateur. Voilà donc un REX (retour d’expérience) sans surprise.
V@PhG